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Nombreux licenciements dans le secteur des technologies : une occasion à saisir pour embaucher des talents de haut niveau

Dans le cadre de sa présentation Adapt to Endure, l’entreprise Sequoia cite Ayrton Senna, le célèbre pilote de Formule 1 disparu lors d’une course: « Vous ne pouvez pas dépasser 15 voitures par temps ensoleillé... mais vous le pouvez quand il pleut. »

Après des années records successives, le secteur nord-américain des technologies subit une importante vague de licenciements et de gels d’embauche aux États-Unis. Plus de 15 000 personnes travaillant dans le secteur ont perdu leur emploi pendant le mois de mai cette année, et la même tendance se dessine pour le mois de juin. Les géants de la technologie ont supprimé des postes et annoncé des gels d’embauche en prévision d’une longue période de ralentissement économique, selon bien des personnes. Les gels d’embauche et les licenciements se multiplient dans tout le secteur des technologies, et aucune entreprise ne semble être épargnée. Même les sociétés technologiques ayant connu une croissance au plus fort de la pandémie doivent à présent composer avec un ralentissement dû à l’inflation, aux effets d’un trop fort taux d’embauche en période de croissance rapide, aux difficultés économiques, à la modification des préférences des consommateurs et au grand repli du capital de risque.

De ce côté-ci de la frontière, deux autres facteurs ont eu un effet négatif sur le marché canadien des talents. En 2021, en raison de la grande démission, de nombreux talents canadiens ont démissionné volontairement et un grand nombre d’entre eux sont partis dans la Silicon Valley, qui offre de nombreux avantages. Au Canada, le marché du travail a subi un ralentissement en raison du gel de l’immigration lié à la pandémie. Depuis lors, il est devenu plus difficile, voire impossible, de recruter des talents dans le secteur des technologies.

Il existe tout de même des opportunités, notamment pour les entreprises canadiennes en démarrage. Il reste à savoir si nous saurons les saisir.

Il est clair que les entreprises chercheront à protéger leur capital, et que par conséquent d’autres licenciements pourraient survenir. Encore ce mois-ci, Wealthsimple a été la dernière entreprise à transformer son gel d’embauche en licenciements, ce qui a eu pour effet d’inonder le marché du secteur des technologies de talents de haut niveau. Il se pourrait que nous voyions un surplus de talents revenir sur le marché canadien.

Lors de chaque cycle économique, il y a les entreprises qui résistent et celles qui ne résistent pas. Les entreprises en démarrage en phase d’amorçage et de pré-amorçage font généralement partie du secteur privilégié par les opérations spéculatives en période de récession, puisqu’elles seront encore en opération pour une période d’environ 6 à 10 ans et que personne ne peut prédire les conditions du marché dans un avenir aussi éloigné. Pour les entreprises canadiennes en démarrage, les 18 prochains mois représenteront pour elles une opportunité.

Bien que la période actuelle exige une bonne discipline et la préservation des liquidités, le marché de l’embauche est sur le point de passer d’un marché de personnes à la recherche d’un emploi, à celui d’un marché d’employeurs. Les entreprises canadiennes en démarrage seront donc en bonne position pour acquérir des talents qu’elles n’auraient pas pu se permettre d’avoir par le passé ou auxquels elles n’auraient pas eu accès autrement, ce qui les place dans une position qui leur permettra de concurrencer les géants du secteur.

Il est facile d’oublier que certains des plus grands géants mondiaux de la technologie ont été fondés pendant des périodes difficiles. Les ralentissements économiques font en sorte que les entreprises en démarrage avec de solides bases se démarquent des autres. Pour ces entreprises, l’acquisition de talents est sur le point de devenir beaucoup plus facile.

Les dirigeants des entreprises en démarrage judicieux et perspicaces considéreront ce cycle économique comme une chance pour se distinguer du reste du peloton en relançant leur processus d’embauche, en se concentrant sur les talents canadiens et en révisant leurs politiques de travail afin de répondre aux nouveaux idéaux de la main-d’œuvre actuelle.

L’équipe de MT>Ventures a hâte de voir comment le secteur canadien des technologies évoluera pour répondre à ces nouveaux défis. N’hésitez pas à communiquer avec [email protected] pour discuter du sujet plus en détail.

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